Décès de Bédié: Soro pourra-t-il assister aux obsèques de son père ?

Pour les rapports très familiaux qui ont existé entre le président Bédié et celui qu’il appelait affectueusement son fils, Soro Guillaume, ce dernier sera-il absent à ses obsèques ?

Le décès du président Bédié qui a surpris plus d’un et qui donne l’impression d’un séisme dans son parti, crée la polémique sur plusieurs sujets entre autres, le cas de Soro Guillaume qui risque de ne pas assister à ses obsèques.

Dans la tradition akan, quand un patriarche attrape la main de quelqu’un qui n’est pas membre de sa famille pour lui indiquer son mausolée, c’est une marque d’estime et comme signification, il demande à ce dernier de l’enterrer dignement. C’est un vœu, une volonté, la toute dernière, mais il y a ces condamnations judiciaires qui empêchent Soro de se rendre en terre ivoirienne.

Les ouvertures récentes que nous avions constatées, l’arrivée de sa femme, Sylvie Soro à Abidjan. Peut-on en déduire que c’est un signe d’apaisement et de rapprochement entre Soro Guillaume et son père Alassane Ouattara ?

Pour l’heure, rien n’a filtré du côté de la famille du président Bédié pour la date de l’ouverture de ses obsèques, donc on peut dire que l’espoir à ce niveau peut-être permis et que Soro Guillaume verrait son père pour la toute dernière fois .

Est-ce que la politique peut prendre le dessus de la tradition ? Avant qu’il ne parte pour son exil forcé, on se souvient comme hier, Soro et le président Bédié bras dessus-dessous, à Daoukro en train de faire le tour des réalisations agricoles du président Bédié, pour ceux qui ont connu le président Bédié, nous disent que ce dernier ne posait pas ses actes au hasard et que l’estime entre les deux avaient franchi le seuil de la vraie fraternité.

L’absence de Soro aux obsèques de son père, ferait un gros tort aux deux et pour de la politique ? Faut-il laisser la politique prendre le pas sur la tradition? Pour l’instant, tout le monde a les yeux rivés vers la bonne compréhension du président Ouattara qui, à la suite de ce décès, a fait décréter 10 jours de deuil national.

Ne disons-nous pas que c’est souvent aux funérailles en Afrique qu’on règle certains problèmes ?

                          Joël ETTIEN 

            Directeur de publication: businessactuality.com